Petites anecdotes sur l’Uruguay

Élections
En Uruguay le vote aux élections est obligatoire. Quelqu’un qui travaille dans la fonction publique et qui ne présente pas son reçu de vote est mis à pied, et la citoyenneté uruguayenne peut être retirée aux personnes qui n’ont pas voté à deux élections consécutives. Si jamais vous avez un empêchement vous pouvez payer pour ne pas devoir aller voter, une somme équivalant à 30€ à peu près. Chaque parti a l’obligation de faire des élections primaires afin de présenter une liste unique aux élections présidentielles. Lors de notre passage se préparaient les élections présidentielles, et nous avons pu voir que les uruguayens sont très impliqués politiquement. Beaucoup de voitures et de maisons portent les drapeaux du parti qu’ils soutiennent, il y a beaucoup de gens qui tractent aux feux et dans la rue, les panneaux publicitaires des différents partis sont omniprésents. Pour plus de détails je vous mets le lien Wikipedia qui est assez complet.

Niveau de vie
La vie est assez chère en Uruguay. Nous trouvons les produits de tous les jours quasiment au même prix qu’en France. Alors que le salaire moyen ici est de 550€ ! D’après les uruguayens avec qui nous avons échangé il faut donc constamment se serrer la ceinture. Par contre on trouve facilement de quoi manger pas cher dans les restaurants (pas cher pour nous), car les portions servies sont très généreuses. On peut commander par exemple un chivito (sandwich amélioré) ou une milanesa (haché de veau pané) et manger tous les 4 dessus dans problème, pour 10/15€. On trouve même des chivitos à la milanesa :

Les empanadas aussi sont très abordables et en général très bonnes, elles coûtent en moyenne 1€ chacune.
Ici la retraite est à 60 ans avec 30 années travaillées, ou 65 ans avec 25 années travaillées, ou encore 70 ans avec 15 années travaillées. Notez que la retraite s’appelle la jubilación, ça donne envie !

Cannabis
En Uruguay le cannabis est légalisé depuis 2013, et il est même en vente en pharmacie depuis 2017. Pour pouvoir en acheter en pharmacie il suffit de faire une demande officielle pour être inscrit sur les listes, et ensuite vous avez le droit de retirer maximum 10 grammes par semaine. La vente est interdite, mais il est autorisé de faire pousser jusqu’à 6 pieds en même temps chez soi.

Circulation
Ce qui est vraiment troublant au départ au niveau de la circulation c’est que les feux tricolores sont placés de l’autre côté du croisement. Je mets une photo car je ne saurais pas bien l’expliquer sinon :

Avec ce placement on ne voit pas bien les feux car les voitures et camions passent devant, c’est vraiment bizarre. Ce qui fait que n’étant pas habitués au début on voyait parfois le feu assez tard et qu’on se retrouvait à freiner brusquement.
Une autre règle nous a beaucoup troublés, surtout qu’on ne l’a comprise qu’au bout d’une semaine (!), c’est que la priorité à droite n’existe pas. Dans un croisement sans feu ni stop c’est priorité à celui qui s’engage en premier ! Du coup c’est un peu l’anarchie. Heureusement qu’on est gros et forts avec notre Francisco, ça aide.
Sinon les routes sont vraiment bien aménagées. On roule à 80/90 sans problème sur les départementales et autoroutes. À noter quand même l’option originale de pouvoir faire demi-tour assez régulièrement sur autoroute en passant par la voie de gauche…

Maté
Les uruguayens vouent un culte incomparable au maté. C’est une boisson à base d’herbes, un peu comme un thé très amer. On en boit dans d’autres pays d’Amérique latine mais ici ils sont tellement fans qu’une personne sur deux se balade avec sa calebasse (le récipient), sa bombilla (la paille en fer qu’on plonge dans la calebasse), et son thermos d’eau chaude. Car la calebasse est toute petite, il faut la remplir souvent. On y met des herbes qu’on va laisser infuser toute la journée. Au début la boisson est très amère et au fil de la journée et des remplissages elle s’adoucit.

Dans les supermarchés le rayon maté est digne d’un rayon bières en Belgique, alors qu’il faut fouiller pour trouver du café et du chocolat en poudre pour les filles. Et il existe bien sûr du maté au cannabis en vente libre.

Gentillesse
Les uruguayens sont vraiment très accueillants. Ils disent très facilement bonjour dans la rue, rendent service dès qu’ils peuvent. Toutes les personnes qu’on a croisées ont cherché à nous aider, nous ont fait des ristournes, donné des conseils. Même les réparateurs qu’on est allé voir pour Francisco nous disaient de faire plutôt telle réparation en Argentine ou au Chili et pas chez eux car ça serait moins cher, et la majorité du temps ils ne nous ont pas fait payer la main d’oeuvre. Vraiment, les uruguayens sont incroyables. Notre réparateur de frigo nous a même proposé d’aller passer le week-end avec sa famille sur la côte pour faire connaissance ! Malheureusement ce n’était pas dans la bonne direction pour nous et nous n’avons pas pu y aller. En tout cas nous nous rappellerons longtemps de l’accueil formidable des uruguayens, en particulier de celui de Julio qui nous a tant aidé dans les réparations de Francisco !

Un commentaire dans “Petites anecdotes sur l’Uruguay

  1. Dimitri Emilie

    décembre 15, 2019 at 8:09

    Super de nous faire partager ces moments ! On est au taquet sur la sortie des nouveaux articles ! Bises à tous.

    • Etienne Petitdidier

      décembre 28, 2019 at 3:30

      Gros bisous contents que ca vous plaise!
      Joyeuses fêtes

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